Barry (1949) de Richard Pottier : Un chef-d’œuvre méconnu

 Bienvenue, cinéphiles ! Aujourd’hui, Le Professeur Cinémaniac vous invite à redécouvrir un film souvent méconnu mais fascinant : Barry (1949), réalisé par Richard Pottier.

Synopsis

Sous l’Empire napoléonien, Barry nous entraîne dans les Alpes françaises, où la vie d’Angelina, une jeune femme du village, est bouleversée par la conscription de Sylvain, son amour d’enfance, dans l’armée impériale. Privée de nouvelles de Sylvain, Angelina finit par épouser Jean-Marie, un homme qu’elle n’aime pas, sous la pression de son père, Philémon Cavazza. Treize ans plus tard, une avalanche dévastatrice frappe le village et emporte Angelina, Jean-Marie et leur famille. Angelina est sauvée par le chien Barry et le frère Théotime, mais Gisèle, la fille d’Angelina et de Jean-Marie, reste perdue dans la tourmente. Malgré son âge avancé, le frère Théotime part à sa recherche avec Barry. Le chien sauve l’enfant, tandis que le moine meurt d’épuisement lors d’une tempête de neige. Dans ces circonstances dramatiques, Angelina retrouve également Sylvain, qui est de retour de la guerre.

Le rôle de Gisèle, la fille d’Angelina et de Jean-Marie, est donc central dans l’évolution de l’intrigue et les dilemmes familiaux, la quête de son sauvetage constituant un moment clé du film.

Personnages principaux

Barry : Le célèbre chien Saint-Bernard, véritable héros du film, symbole du courage et de la fidélité.

Théotime (joué par Pierre Fresnay) : Un moine dévoué, auxiliaire de Barry dans ses missions de sauvetage, incarne la sagesse et le sacrifice. Son destin tragique est un élément clé du récit.

Angelina (jouée par Simone Valère) : Une jeune femme courageuse, contrainte à un mariage sans amour, qui incarne la résilience et l’espoir.

Sylvain (joué par Gérard Landry) : L’amour d’enfance d’Angelina, enrôlé de force dans l’armée, symbolise la perte et le retour inattendu.

Jean-Marie (joué par Marc Valbel) : Le mari imposé à Angelina, représentant les contraintes sociales et familiales.

Philémon Cavazza (joué par Jean Brochard) : Le père d’Angelina, autoritaire, qui incarne les traditions familiales et l’autorité paternelle.

Gisèle : La fille d’Angelina, dont le rôle essentiel dans l’histoire n’est pas négligeable.

La mère Culoz (jouée par Pauline Carton) : Figure maternelle bienveillante du village, apportant chaleur et soutien.

Accueil et postérité

À sa sortie en 1949, Barry a été apprécié pour ses paysages alpins, son casting prestigieux et son histoire touchante, centrée sur la légende du chien Barry, symbole de bravoure dans les Alpes. Bien qu’il ait rencontré un accueil favorable du public, le film n’a pas marqué durablement l’histoire du cinéma français. Il est cependant reconnu comme un exemple de mélodrame populaire des années d’après-guerre.

Analyse

Le film explore avec sensibilité des thèmes comme la séparation, la fidélité, la résilience et la rédemption. À travers les épreuves des personnages et l’intervention de Barry, Barry met en valeur la solidarité humaine et animale face aux drames de la vie. Un aspect central du film est le rôle du frère Théotime, qui incarne le sacrifice et la dévotion. Son destin tragique constitue un élément clé du récit. Les paysages majestueux des Alpes servent de toile de fond à cette histoire, renforçant l’atmosphère dramatique et poétique du récit.

Conclusion

Barry est un film riche en émotions et en symbolisme, porté par une distribution remarquable et une histoire touchante inspirée d’une légende réelle. Il mérite d’être redécouvert pour son authenticité et sa capacité à émouvoir, à travers le destin croisé de personnages attachants et la figure héroïque du chien Barry.


 Réalisation : Richard Pottier ; Genre : Drame ; Couleur : Noir et blanc ; Distribution : Pierre Fresnay; Simone Valère; Gérard Landry et le chien Barry

Au col du Grand Saint-Bernard vivent les moines de l'hospice et leurs illustres chiens. Les moines ont gardé en mémoire l'histoire de deux chiens, Barry I et Barry II, le père et le fils, qui au début du 19ème siècle, sauvèrent des dizaines de vies.

Tout a commencé un soir de 1814. Le père Théotime, assisté de Sylvain Bavoizet, prodiguaient des soins aux rescapés d'une avalanche. Parmi les blessés, les deux hommes crurent reconnaître une femme qu'ils avaient aimé l'un et l'autre... (source : collection Ciné Club)

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