Un lézard digne de Tolkien découvert dans un musée : Bolg amondol, le lézard cuirassé du Crétacé
Imaginez ouvrir une boîte dans les réserves d’un musée et y découvrir un vestige du passé, digne des plus grandes légendes de la fantasy. C’est ce qui est arrivé à un paléontologue américain, Hank Woolley, lorsqu’il a examiné un spécimen étiqueté « lézard » au Musée d’Histoire Naturelle de l’Utah. Ce qu’il a trouvé allait enrichir notre connaissance des reptiles préhistoriques : un nouveau lézard carnivore cuirassé, baptisé Bolg amondol.
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Un nom inspiré par la fantasy, mais une réalité scientifique
Le nom de ce lézard, Bolg amondol, est un clin d’œil à l’univers de Tolkien : « Bolg » fait référence à un personnage de « The Hobbit », tandis que « amondol » vient de la langue elfique inventée par l’auteur, signifiant « tête de monticule ». Ce choix souligne l’apparence singulière de l’animal, avec son crâne recouvert de plaques osseuses polygonales. Si certains médias l’ont surnommé « Prince Gobelin des temps anciens » pour son allure et son nom, il s’agit d’une image littéraire et non d’une appellation officielle retenue par les chercheurs.
Un prédateur cuirassé du Crétacé
Bolg amondol vivait il y a environ 75 millions d’années, dans ce qui est aujourd’hui le sud de l’Utah. Long d’environ un mètre, il était protégé par une armure naturelle faite de plaques osseuses, et possédait des dents acérées, idéales pour capturer ses proies. Ce lézard n’était pas un dinosaure, mais un membre du groupe des Monstersauria, apparenté aux actuels monstres de Gila. Il occupait une place de prédateur intermédiaire, évoluant aux côtés des dinosaures et autres reptiles géants.
Un trésor du Kaiparowits Formation 1)
La découverte de Bolg amondol provient de la formation géologique du Kaiparowits, une région célèbre pour la richesse de ses fossiles datant du Crétacé supérieur. Ce site, encore largement inexploré, recèle des trésors permettant de reconstituer la vie sur Terre avant l’extinction des dinosaures. Les restes de Bolg amondol, bien que fragmentaires, offrent aux chercheurs une fenêtre unique sur l’évolution des lézards cuirassés et leur rôle dans ces anciens écosystèmes.
Quand la science rencontre l’imaginaire
Cette découverte illustre à quel point la frontière entre science et imaginaire peut être mince. Si le récit du « bocal poussiéreux » évoque le mystère des collections muséales, il faut rappeler que celles-ci sont généralement très bien conservées. Toutefois, il arrive que certains spécimens restent non étudiés pendant des décennies, révélant parfois des surprises inattendues. En donnant à ce lézard un nom inspiré de la littérature fantastique, les chercheurs rappellent que la nature elle-même a souvent inspiré les plus grands récits.
1) La formation de Kaiparowits est une formation géologique spectaculaire située dans le plateau de Kaiparowits, au sein du Monument national de Grand Staircase–Escalante, dans le sud de l’Utah, aux États-Unis.
Caractéristiques principales
Âge : Elle date du Crétacé supérieur, plus précisément du Campanien, soit entre environ 77 et 73 millions d’années.
Composition : Elle est constituée de grès (dépôts fluviaux) et de mudstone (argiles déposées par des inondations), témoignant d’un ancien paysage de plaines alluviales traversées par de grandes rivières.
Épaisseur : Elle atteint jusqu’à 850 mètres de sédiments accumulés.
Un trésor paléontologique
La formation est extrêmement riche en fossiles, notamment :
Dinosaures (comme Parasaurolophus, Gryposaurus, Nasutoceratops)
Lézards, tortues, crocodiliens
Poissons, amphibiens, mammifères primitifs
Moins de 10 % de la formation a été explorée à ce jour, ce qui laisse présager encore de nombreuses découvertes.
Pourquoi elle est importante
La formation de Kaiparowits offre une fenêtre exceptionnelle sur les écosystèmes du Crétacé en Amérique du Nord. Elle permet aux paléontologues de mieux comprendre :
L’évolution des espèces avant l’extinction des dinosaures
Les différences entre les faunes du nord et du sud du continent de Laramidia, qui existait à l’époque

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