Dans le paisible village de Saint-Maurice, vivait autrefois Angèle, une vieille dame au regard pétillant et à la voix douce. Sa maison, en bordure du bois, était la plus ancienne du hameau, et tous les enfants du coin la surnommaient « la maison aux secrets ». Angèle n’avait ni famille ni fortune, mais elle possédait ce qu’elle appelait tendrement « son trésor » : un chat au pelage gris argent, nommé Biscotte, qu’elle chérissait plus que tout.
Ce que peu savaient, c’est qu’Angèle avait élevé un jeune garçon dans sa jeunesse, Victor, recueilli après un drame familial. Elle l’avait aimé comme un fils. Mais les années et les conflits les avaient éloignés. Victor avait quitté le village brusquement, emportant avec lui un ressentiment silencieux.
![]() |
Sous les griffes du passé |
Les mauvaises langues ne manquaient pas à Saint-Maurice. Dans les ruelles pavées et les salons aux volets entrouverts, on racontait qu’Angèle cachait une fortune sous ses lattes grinçantes. D’autres, plus insistants encore, juraient l’avoir vue enterrer quelque chose près du vieux pommier — un coffre, peut-être, ou un secret inavouable. Vieilles querelles, jalousies rances, rancunes jamais digérées : tout servait de combustible aux rumeurs. Mais Angèle, imperturbable, caressait Biscotte en souriant, et murmurait : « Mon trésor est bien gardé, personne ne le trouvera jamais. »
Un soir d’hiver, un homme aux traits tirés et au regard sombre revint à Saint-Maurice. C’était Victor. Il s’était convaincu que le soi-disant trésor d’Angèle lui appartenait, fruit d’un héritage moral bafoué. Rongé par la rancune, il attendit la nuit pour s’introduire dans la maison. Chaque recoin lui était familier : le craquement des marches, l’odeur de cire, les souvenirs. Il retourna les tapis, souleva les planches, fouilla les tiroirs de la commode à porcelaines. Rien.
Dans le jardin, là où la terre semblait fraîchement remuée, il creusa avec frénésie. Il découvrit une petite boîte en bois, soigneusement enveloppée dans une couverture. À l’intérieur, un collier avec une clochette et une mèche de poils gris. Biscotte y reposait paisiblement. Le cœur de Victor se serra. Ce n’était pas ce qu’il cherchait.
Il ne vit pas qu’à l’arrière du jardin, derrière une haie de lauriers, un vieux voisin promenait son chien. L’homme, intrigué par la lumière vacillante et les bruits de pelletée dans la nuit glacée, observa l’ombre s’agiter près du vieux pommier. Méfiant, il préféra prévenir la gendarmerie du village.
Le lendemain matin, alors que Victor, épuisé et frustré, quittait discrètement la maison, il fut intercepté par les forces de l’ordre. Arrêté pour effraction, il n’opposa aucune résistance. Son regard se perdit un instant vers le jardin, là où il n’avait trouvé qu’un collier à clochette et une poignée de souvenirs. Le trésor n’était pas là. Ou du moins, pas pour lui.
Les années passèrent. La maison d’Angèle resta vide, puis fut vendue à un jeune couple, Clara et Jules, venus chercher le calme à la campagne. Un jour, en plantant un rosier près du vieux pommier, Jules heurta une boîte métallique enfouie sous la terre. À l’intérieur, des pièces d’or, des bijoux anciens et une lettre d’Angèle : « À celui qui aimera cette maison comme j’ai aimé Biscotte, je lègue mon véritable trésor. Car l’amour sincère mérite toujours sa récompense. »
Et ainsi, ce fut en creusant à l’endroit exact où jadis reposait Biscotte, considéré comme le trésor sentimental d’Angèle, que le couple découvrit le trésor matériel tant convoité. La légende du lieu trouva sa vérité. Car parfois, les trésors attendent simplement qu’on les trouve… sans les chercher.
Antoine le 22 Juin 2025
Et si ce que vous venez de lire n'était qu'une façade ? Si derrière les murmures se cachait une vérité que personne n'ose nommer...
Je crois que vous voulez savoir. Pas demain. Pas plus tard. Maintenant.
Alors approchez. Suivez le silence. Et découvrez ce que d’autres ont préféré enterrer. La vérité vous attend... ici. : Le testament de l’ombre : Le dernier secret d’Angèle
Commentaires
Enregistrer un commentaire