La déclassification accélérée des archives JFK : L’intelligence artificielle à l’assaut des secrets historiques
En ce début d’année 2025, une étape majeure a été franchie dans l’accès à l’histoire contemporaine des États-Unis. Sous l’impulsion d’un décret présidentiel, les Archives nationales américaines ont rendu accessibles, le 18 mars 2025, une importante quantité de documents jusqu’alors classifiés, principalement liés à l’assassinat du président John F. Kennedy en 1963. Si le chiffre de 80 000 pages a été avancé par plusieurs sources pour illustrer l’ampleur de cette publication, il s’agit surtout d’un volume symbolique, car la grande majorité des archives sur le sujet étaient déjà disponibles depuis les vagues de déclassification successives des décennies précédentes. Cette nouvelle vague a toutefois permis l’accès à des documents jusque-là partiellement censurés ou encore non publiés, offrant ainsi un éclairage complémentaire sur ce drame national.
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Ce qui rend cette initiative particulièrement remarquable, c’est la façon dont elle a été mise en œuvre. Pour la première fois, l’intelligence artificielle (IA) a été sollicitée pour accélérer le traitement et l’analyse de ces milliers de pages. Selon la Direction du Renseignement National, l’IA a permis d’identifier plus rapidement les passages sensibles et d’optimiser le travail de tri, réduisant considérablement les délais habituels. Il convient toutefois de préciser que, si l’usage de l’IA est confirmé par les autorités, il n’existe pas de communiqué officiel détaillé des Archives nationales américaines (NARA) sur son intervention directe et systématique dans le processus de déclassification. Cette technologie reste donc un outil émergent, dont l’impact réel doit encore être pleinement évalué.
Au-delà de la technologie, cette démarche s’inscrit dans une volonté politique de transparence. Le décret présidentiel de janvier 2025 vise non seulement les archives de l’assassinat de JFK, mais aussi, plus largement, les dossiers relatifs aux assassinats de Robert F. Kennedy et de Martin Luther King Jr. Si la loi sur les archives de JFK (JFK Records Act) existe depuis 1992, il s’agit là d’une initiative spécifique et récente pour maximiser l’accès à ces documents historiques, répondant ainsi à l’attente du public et des familles concernées.
Sur le fond, les documents déclassifiés ne bouleversent pas les conclusions historiques majeures. Officiellement, la Commission Warren de 1964 a conclu que Lee Harvey Oswald était le seul assassin de John F. Kennedy. Cependant, il est important de rappeler que le rapport du House Select Committee on Assassinations (HSCA) de 1979 a évoqué la probabilité d’une conspiration, sans toutefois pouvoir en identifier précisément les acteurs. Cette divergence dans les conclusions officielles rappelle la complexité et la sensibilité de ce dossier.
Pour les passionnés d’histoire, les chercheurs et le grand public, cette nouvelle vague de déclassification représente une opportunité unique de revisiter l’un des événements les plus marquants du XXe siècle. Elle invite à questionner les récits officiels, à explorer de nouvelles pistes et à comprendre comment la technologie peut désormais servir la recherche de la vérité.
En résumé, la déclassification de 2025, accélérée par l’intelligence artificielle, marque une étape importante dans l’accessibilité de l’histoire américaine. Elle illustre aussi la façon dont l’innovation technologique peut transformer la gestion des archives et la transparence démocratique, tout en rappelant la nécessité de rester vigilant sur la rigueur historique et la fiabilité des outils utilisés.
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| John F. Kennedy |


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