Les mystères des tumulus nomades sur la route de la soie : Une découverte archéologique majeure
Plus de 200 tumulus funéraires ont récemment été découverts près de la légendaire Route de la Soie, dans la région du bassin du Turpan, en Chine. Datant de la période des Royaumes combattants (475–221 av. J.-C.) et des dynasties Qin et Han (221 av. J.-C.–220 apr. J.-C.), ces sépultures témoignent de la richesse culturelle et de la diversité des peuples nomades d’Asie centrale.
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Des structures circulaires et carrées
Les archéologues ont mis au jour des tumulus de formes variées : certains sont circulaires, d’autres carrés. Cette diversité architecturale n’est pas anodine. Les tumulus circulaires, plus résistants aux intempéries et aux séismes, étaient souvent privilégiés par les peuples nomades pour leur robustesse. Les structures carrées, quant à elles, étaient plus faciles à construire et permettaient une meilleure organisation de l’espace, reflétant parfois des choix pratiques ou des préférences culturelles.
Des rites funéraires révélateurs
Les traditions funéraires nomades étaient profondément liées à leur mode de vie. Les sépultures contenaient fréquemment des restes de chevaux, symboles essentiels de la vie nomade. Les chevaux accompagnaient les défunts dans l’au-delà, illustrant l’importance de cet animal dans la société des steppes. Les tombes de personnages de haut rang étaient souvent accompagnées d’objets précieux, tels que des miroirs en bronze, des bijoux ou des armes, témoignant du statut social du défunt.
Certains groupes pratiquaient également des rituels spécifiques, comme l’ensevelissement en vêtements blancs ou l’orientation de la tête vers le nord. D’autres, influencés par le bouddhisme, optaient pour la « mise au ciel », laissant le corps aux oiseaux charognards, une pratique encore observée dans certaines régions aujourd’hui.
Un carrefour de civilisations
La proximité de ces tumulus avec la Route de la Soie suggère d’intenses échanges culturels entre les peuples nomades et les voyageurs venus d’Orient et d’Occident. Les objets retrouvés dans les tombes, parfois d’origine lointaine, témoignent de la circulation des biens, des idées et des croyances le long de cet axe commercial majeur.
Conclusion
Les tumulus funéraires des nomades d’Asie centrale sont bien plus que de simples sépultures : ils sont le reflet d’une histoire riche, faite de voyages, de rencontres et de traditions. Leur étude continue de dévoiler les secrets d’un monde ancien, où la vie et la mort étaient intimement liées à la route, à la steppe et au cheval.

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